« Au départ, regarder l’eau paraît calme et apaisant... Il peut s’agir des lacs, mais aussi des ensembles plus vastes que sont la Méditerranée, l’Océan Indien… Source infinie de projections et d’espoirs, vision idyllique de voyages à venir ou conception parfois trop exotique du lointain, la mer, également associée aux départs imposés, se révèle, en parallèle, destructrice et dévorante. Elle peut happer ceux qu’elle a attiré et courtisé. L’eau devient alors un bouillonnement impétueux qui mêle les rêves et les détresses, conservant en souvenir les nombreux trépas dont elle fut témoin… avant de revenir aux plus douces visions et l’envie d’y plonger son corps.

L’eau évoque l’été, la plage et le soleil. Elle se teinte de l’attrait des séductions et des rapprochements des êtres, quelque soient leurs genres, à l’instar des vagues qui secouent les esprits et attisent les proximités. Témoignage direct de nos émotions, l’eau nous fait vivre et constitue notre corps. Elle se fait larme quand les sensations sont trop fortes, les bonheurs trop intenses ou les départs déchirants… Elle nous ramène au passé et à ce que l’on a quitté. L’eau coule toujours à travers nous et s’affirme encore par divers fluides qui suivent nos désirs les plus ardents… et les plus joyeux. » Marie Maertens